L’histoire
Le lac Volta a été créé très récemment, en 1965, après la construction du barrage d’Akosombo. Les barrages sont comme des murs. Ils bloquent et redirigent l’eau des rivières. Cependant, ils ont aussi une petite brèche pour laisser passer l’eau, comme une chute d’eau. L’eau y passe de manière très énergétique, et cette énergie génère de l’électricité. Le barrage d’Akosombo est énorme : il produit la majeure partie de l’électricité du Ghana. Il a fallu arrêter beaucoup d’eau pour que le barrage fonctionne. L’eau derrière le barrage constitue le lac Volta.
Le lac Volta est le plus grand lac artificiel du monde en termes de superficie. L’eau a inondé plus de 8 500 kilomètres de prairies et de forêts. Il est aujourd’hui utilisé pour la pêche, la navigation et fournit de l’eau aux fermes voisines. Cependant, la navigation sur ce lac est très difficile. Les forêts que le lac avait inondées sont toujours sous l’eau, et peuvent détruire les bateaux qui s’y heurtent. Cependant, de tels problèmes peuvent être résolus.
Le « chêne des tourbières » du lac Volta
Ces arbres sous-marins ont des propriétés très particulières. Il est appelé « chêne des tourbières » et est constitué de minéraux présents dans l’eau qui s’infiltrent dans le bois et remplacent lentement les parties « ligneuses » à l’intérieur. Ce type de bois est extrêmement rare et si solide qu’il doit être sculpté à l’aide d’outils spéciaux. Ce type de bois est très utile et très recherché.
Coopération locale
Les pêcheurs du lac Volta craignaient que l’extraction du bois ne ruine les zones de pêche dans le lac. Le déracinement des arbres du lac détruisait les habitats naturels des poissons. Cette façon d’extraire le bois a également sali l’eau, tuant encore plus de poissons. Les pêcheurs étaient hostiles car ils pensaient que le carburant utilisé par la compagnie pouvait empoisonner le lac.
Avec l’aide des Nations unies, la Timber Salvage Company et les pêcheurs ont parlé de ces inquiétudes. Les deux parties ont découvert quelque chose de nouveau et ont bénéficié de ces discussions. La compagnie a découvert pourquoi les pêcheurs étaient en colère. Les pêcheurs ont obtenu des informations sur la compagnie et ont découvert que certaines de leurs croyances n’étaient pas vraies. La compagnie a coupé les arbres à partir de la tige, sans les déraciner violemment, et le carburant utilisé par la compagnie n’a pas pollué l’eau. Les pêcheurs et l’entreprise vivent maintenant en harmonie, ce qui ne serait pas possible s’ils n’écoutaient pas les problèmes de l’autre.
La coopération mondiale
Le lac Volta pourrait également contribuer à résoudre un problème mondial. En France, une célèbre cathédrale appelée Notre Dame a brûlé. Le gouvernement français n’a pas assez de bois pour la reconstruire lui-même, et cherche d’autres moyens de réparer quelque chose d’une énorme importance culturelle et historique.
Le bois que fabrique le lac Volta est parfait pour la restauration, et il est possible que ce bois permette de reconstruire la cathédrale à plus de 4 500 kilomètres de distance. L’argent pour le bois pourrait stimuler l’économie ghanéenne locale, et le chêne des tourbières donné mettrait le Ghana au centre de l’effort de reconstruction.
La coopération pour un meilleur avenir
Des endroits comme le lac Volta montrent l’impact positif que peut avoir la coopération. Travailler ensemble, parler et écouter crée de nouvelles solutions à des problèmes qui semblaient insolubles. Sans coopération, les pêcheurs et les bûcherons se battraient sans raison et la cathédrale serait reconstruite de manière moins traditionnelle. Des endroits comme le lac Volta montrent que la coopération est garante d’un avenir meilleur.