La liberté d’accès à l’information est un concept qui signifie que la population d’un pays devrait avoir accès à l’information du gouvernement. Ces informations peuvent inclure des secrets militaires, des détails sur les communications du gouvernement avec d’autres pays, des accords commerciaux, les résultats d’enquêtes menées par le gouvernement auprès de sa population et bien plus encore. Les pays qui respectent ce concept et le transforment en loi exigent que les responsables gouvernementaux et les autorités publient régulièrement des informations sur ses activités. Toute donnée collectée par le gouvernement peut faire l’objet d’une demande d’accès à l’information dans les pays où le gouvernement croit en ce concept. Il est étroitement lié au droit à la liberté d’expression: les gens sont autorisés à dire ce qu’ils veulent, y compris à critiquer le gouvernement, sans craindre d’être punis ou censurés.
POURQUOI EST-CE PROBLÈME ÉMERGENT?
L’adoption de cette liberté est un problème émergent en Afrique depuis que l’Afrique du Sud a promulgué la première loi sur ce continent en 2000 et que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples la garantissait en vertu de l’article 9. En effet, comme Les pays africains continuent à étendre leurs pratiques démocratiques, leur rayonnement international et la protection des droits de l’homme. Les peuples de ces pays réclament sans cesse le droit de connaître et de critiquer leur approche.
POURQUOI DEVRIONS-NOUS AVOIR LA LIBERTÉ D’ACCÈS À L’INFORMATION?
Lorsque les personnes et les journalistes ont accès aux informations du gouvernement, ils sont en mesure de mieux superviser et critiquer les activités du gouvernement. Le gouvernement sait qu’il doit divulguer ces informations. Par conséquent, ses représentants sont moins susceptibles de commettre des torts contre leur propre peuple, de peur de perdre leur popularité. Un autre principe expliquant la nécessité de ces lois est que les citoyens ont le droit d’être informés par leur gouvernement élu, car le gouvernement travaille pour et sert la population. Les lois sur la liberté d’information sont essentielles à une démocratie saine, où les citoyens élisent directement leurs dirigeants. Afin de choisir en connaissance de cause pour qui voter dans une démocratie, le peuple doit être informé du travail des représentants du gouvernement.
A-T-IL EU DU SUCCÈS EN AFRIQUE?
Seuls 14 des 55 pays africains ont signé des lois sur la liberté d’information depuis 2015, tandis que 16 font toujours pression pour sa mise en œuvre et 25 n’envisagent pas de la mettre en œuvre. Ce faible taux de participation s’explique par de nombreuses raisons: corruption, inexpérience du leadership, absence d’action démocratique et héritage colonial. De nombreux politiciens affirment que le gouvernement doit garder ses informations secrètes car elles menacent la sécurité nationale, ces informations pouvant être utilisées par ses concurrents ou ses ennemis. Cependant, de nombreux pays dans le monde ont des régimes généraux de liberté d’information sans divulguer d’informations secrètes sur les négociations militaires ou commerciales. Souvent, ces pays publient des informations importantes après un certain laps de temps pour s’assurer qu’elles ne sont pas adaptées à la situation politique actuelle dans laquelle elles se trouvent.