Douleur mentale dans le roman de Bessie Head « Une question de pouvoir »

DOULEUR MENTALE DANS LE ROMAN DE BESSIE HEAD « UNE QUESTION DE POURVOIR »

Le personnage d’Elisabeth dans Question de Pouvoirs, le roman de Bessie Head, souffre de schizophrénie. À cause de la schizophrénie Elisabeth voit et entend des choses qui n’existent pas, ses pensées sont floues et son comportement peut changer très rapidement.

LA CONDITION D’ELISABETH

Elisabeth possède un double héritage car ses parents appartiennent à des groupes raciaux différents. Elle est tiraillée entre le point de vu blanc et et le point de vu noir. Son esprit est perturbé par la pression d’appartenir à un seul groupe. Elisabeth ne sait ni qui elle est ni comment s’intégrer dans la société. Cette situation aggrave sa schizophrénie et le livre montre la lutte qui en résulte. Cependant, sa communauté et les soins lui permettent de se soigner et de former des relations solides.

L’esprit d’Elisabeth s’attaque tout seul. Elle voit des gens assoiffés de pouvoir qui tentent de la contrôler. Ces personnes n’existent pas au-delà de l’esprit d’Elisabeth. Ils «aboient sauvagement tout le temps» et lui disent qu’elle «n’était pas une authentique Africaine» – qu’elle «était une sangle». Un langage fort et blessant comme celui-ci crée une boucle de négativité dans son esprit. Ces personnes imaginaires construisent une douleur dans son esprit. La maladie d’Elisabeth s’installe et son esprit schizophrénique la meurtrit encore et encore.

UNE CONDITION HISTORIQUE

Le traumatisme d’Elisabeth est en partie biologique. Cela signifie que la schizophrénie peut être transmise dans la famille d’une génération à l’autre. À l’instar de sa fille, la mère d’Elisabeth était mentalement instable. Ce n’est cependant pas la seule cause de sa schizophrénie. Son état mental est aussi le résultat d’un passé culturel et personnel sensible. Les attitudes et les comportements qui la bousculaient faisaient partie de sa propre façon de penser. Lorsque les gens vous disent que vous êtes mauvais et que vous ne valez rien, vous commencez à y croire. Bessie Head décrit l’effet continu du passé et de sa mère sur Elisabeth comme une « rengaine monotone et récurrente ». Dans le livre, le son qui se répète devient de plus en plus fort et se transforme en «rugissement confus». Ces personnes imaginaires montrent le mal humain et une soif de pouvoir humaine lorsqu’elles la maltraitent.

LEÇONS ET DEVELOPPEMENT

Cette expérience négative fait comprendre à Elisabeth que ces personnes monstrueuses n’ont aucun respect pour les autres. Ces personnes considèrent les autres comme des groupes plutôt que des individus. Ils croient aux structures de pouvoir de longue date, telles que le pouvoir que les hommes peuvent avoir sur les femmes. Cela rend Elisabeth malade. Elle réalise que l’humanité est sainte et importante. Elisabeth vit avec des voix et des visions d’horreur, mais elle apprend que la bonté peut être trouvée dans la communauté.

C’est important: comment pouvons-nous aider à soulager la douleur des personnes souffrant de schizophrénie? Nous pouvons aider en étendant «la chaleureuse accolade de la fraternité humaine» à des personnes comme Elisabeth et accueillir les personnes qui luttent dans nos communautés. Bien que les difficultés d’être schizophrène ne puissent pas être écartées, l’amour et le respect communs peuvent permettre aux personnes fragiles de faire partie de la société.

NATASHA BHARUCHA

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