L’importance du bassin du Congo pour la biodiversité et l’environnement

Le bassin du Congo est un des seuls endroits à l’état sauvage qu’il reste sur terre. Le bassin recouvre 500 millions d’hectares, 13% de la surface de l’Afrique et est la deuxième forêt tropicale du monde. Il est aussi connu pour sa biodiversité parce que le bassin abrite des milliers d’espèces différentes. Un nombre de ses espèces sont endémiques, ce qui veut dire qu’elles sont uniques au bassin. L’activité humaine cependant menace ce centre important de faune et flore.

LA FORÊT TROPICALE DU BASSIN DU CONGO

Le bassin du Congo est composé de savanes, de marécages et de forêts tropicales. Ces forêts en particulier contiennent des espèces importantes. Il y pousse environ 10,000 types de plantes tropicales, dont 30% sont endémiques. Parmi les animaux les plus impressionnants de cette région sont le gorille des plaines de l’Ouest et l’éléphant de forêt d’Afrique. Ces animaux attirent des touristes du monde entier. Il y vit 400 autres espèces de mammifères (animaux à sang chaud dont les enfants naissent en vie), dont le bonobo et l’okapi qui sont endémiques et 1000 espèces de oiseaux.

Le bassin du Congo supporte aussi 150 groupes ethniques depuis 50,000 ans. Aujourd’hui, il est estimé qu’entre 40 et 75 millions de personnes vivent dans le bassin. La plupart des tribus, comme le peuple Ba’Aka vivent en sociétés de chasseurs-cueilleurs. La forêt fournit à manger, les abris et les médicaments.

LES ‘POUMONS DE L’AFRIQUE’ ET LA DÉFORESTATION

Le bassin du Congo est parfois appelé le deuxième poumon du monde avec la forêt amazonienne de l’Amérique du Sud. Le nom vient du fait que le bassin fonctionne comme une sorte de lavabo pour le carbone, ce qui veut dire qu’il absorbe le carbone qui deviendrait sinon le dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone est un gaz qui est dégagé quand nous produisons l’électricité. Il contribue au réchauffement mondial et au changement climatique.

Les plantes absorbent le dioxyde de carbone à travers la photosynthèse, ce qui est équivalent à la respiration dans les plantes. Les animaux respirent pour avoir de l’oxygène, un gaz qui nous aide à survivre. Quand nous respirons, nous produisons du dioxyde de carbone, un déchet animalier naturel. Les plantes aspirent le dioxyde de carbone et l’utilisent alors comme énergie. Ils le transforment en oxygène.

Le bassin du Congo contient environ 8% du carbone forestier mondial. Si ces arbres sont coupés, ils pourraient lâcher ce carbone. Nous sommes dans une période inquiétante car il semble que cela sera bien le cas à cause de la déforestation. La déforestation est quand on abat un grand nombre d’arbres. La raison principale pour l’exploitation forestière est pour le teck et le bois de charpente, utilisés dans la fabrication des meubles. Les arbres sont abattus pour faire place aux mines, où des entreprises extraient des minerais comme l’or, les diamants et le pétrole.

Pour le moment, il n’y a aucune loi qui récompense les entreprises qui ne coupent pas les arbres en masse. Les scientifiques espèrent que tout cela va changer pour protéger les peuples et les animaux qui vivent dans le bassin et pour empêcher que le carbone ne soit lâché. De nouveaux codes demandent que les entreprises suivent des cycles d’abattage durables. Ce type de progrès nous aidera à sauver la forêt mais l’exploitation forestière et la construction de routes continuent à menacer le bassin du Congo.

LE CONGO

Le Congo et ses rivières tributaires sont le deuxième fleuve en Afrique (après le Nil). Le fleuve parcourt le bassin du Congo et l’eau douce supporte sa biodiversité.

Le Congo supporte des centaines d’espèces de poisson et fournit de l’eau pour les animaux terrestres aussi. Jusque là 700 espèces de poissons ont été identifiés, dont une grande partie n’ont jamais été étudié. Ce groupe a le plus de biodiversité de tout fleuve en Afrique. Le fleuve est si long qu’il est divisé en plusieurs écorégions (des régions avec différentes conditions d’environnement).

Les espèces qui ont été identifiées forment un des groupes d’animaux endémiques le plus important du monde. Parmi les animaux célèbres de ce groupe sont le poisson tigre (un poisson carnivore) et le caecobarbus geertsi, la seule espèce de poisson caverneuse de l’Afrique centrale.

LA MENACE DES BARRAGES HYDROÉLECTRIQUES

Le fleuve du Congo est le fleuve le plus puissant de l’Afrique à cause du volume d’eau qu’il déplace. Cette eau fait une pression énorme qui est utilisée pour générer de l’hydroélectricité (l’électricité fournit par les courants d’eau). Les scientifiques estiment que le bassin du Congo pourrait produire 13% de l’hydroélectricité mondiale, ce qui serait assez pour alimenter toute l’Afrique subsaharienne. À présent, le bassin du Congo compte 40 centrales d’hydroélectricité et de nouveaux barrages sont prévus.

Ces barrages détruisent l’environnement dans leurs alentours. Ça veut dire que les animaux qui vivent dans ou près du fleuve sont menacés d’extinction.

ERIN ONEILL

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