Introduction
L’Afrique est souvent étiquetée comme un continent du tiers-monde, émergent et délabré. Pourtant, au-delà des critiques négatives et des stéréotypes, on oublie de poser une question essentielle : Pourquoi l’Afrique a-t-elle connu un taux de mortalité plus faible lié à la COVID-19 malgré un accès limité aux vaccins modernes ? La réponse se trouve peut-être dans la terre même que nous foulons. Récemment, une toux virale et douloureuse s’est propagée dans notre capitale. Bien qu’elle n’ait pas été aussi dévastatrice que la vague de COVID-19 en 2020, adultes et enfants ont d’abord eu recours à la médecine moderne, avec un soulagement partiel. Quand les rayons des pharmacies se sont vidés, ils se sont tournés vers les remèdes à base de plantes. Contrairement au passé, où ces connaissances étaient limitées aux familles ou cercles restreints, elles sont aujourd’hui largement partagées — en ligne comme en personne.
Une communauté solidaire face à la détresse d’une mère, via WhatsApp
Maman 1 écrit :
Bonjour mesdames. Je suis stressée et j’ai besoin d’aide. Mes enfants toussent depuis un moment sans aucune amélioration après trois traitements différents. Ils ont pleuré toute la nuit, surtout le plus petit (1 an et 3 mois), qui a vomi en toussant et avait de la fièvre. Je n’ai presque pas dormi. Que puis-je faire ? On a essayé comprimés et sirops.
Réponses :
Maman 2 : Pareil ici. Finalement, tous les miens ont été mis sous perfusion par le pédiatre. Ça va mieux maintenant.
Maman 3 : Le sirop Cefodox et le Cadiphen ont marché pour mon bébé de 9 mois.
Maman 4 : L’épidémie est bien réelle. Dans la classe de ma fille (30 élèves), seuls 6 étaient présents. Tout le monde est malade.
Maman 5 : Le sirop Apidone nous a beaucoup aidés.
La recette de la maman herboriste expérimentée
Je fais bouillir un mélange pour mes enfants scolarisés, âgés de sept à quatorze ans. Il contient du mwambala butonnya (l’arbre à brosse rouge), des feuilles de manguier, des feuilles d’eucalyptus, et du jambula (prunier de Java ou prunier de Malabar). Pour masquer l’amertume, j’ajoute un peu de miel. Bien que certaines réponses mentionnent des traitements médicaux modernes, la majorité des suggestions tournent autour des remèdes naturels. Tandis que quelques mères s’inquiètent des effets des plantes médicinales sur les tout-petits, d’autres recommandent d’adapter les doses à celles des sirops classiques, en utilisant des cuillères doseuses.
Maman 2 : Bamaama, cette toux va m’achever… Elle revient, plus forte que jamais !
Réponses :
Avez-vous essayé le thé bouilli de Kakomera (cyprès) ?
Un autre, c’est l’arbre aux fleurs rouges qu’on appelle Mwambala Butonnya (Callistemon citrinus). Ces deux plantes sont incontournables contre tous les problèmes respiratoires, du simple rhume à l’asthme en passant par la coqueluche.
Il suffit de cueillir les feuilles, branches ou fleurs, de les faire bouillir ou de les inhaler à la vapeur.
Autre astuce :
Avez-vous essayé de faire bouillir du citron, du gingembre et de l’ail ? Ajoutez du miel pour le goût. C’est un puissant stimulant immunitaire.
Je le donnais en petites cuillerées même à mon bébé de 8 mois. Cela provoquait un peu de diarrhée, mais ça faisait disparaître les symptômes.
Conclusion
Lorsque la médecine moderne est indisponible ou trop coûteuse, les Africains se tournent vers la pharmacie de la nature pour trouver des remèdes frais et biologiques. Tandis que d’autres régions du monde investissent des milliards pour gérer des infections virales et maladies saisonnières, les Africains n’ont souvent qu’à faire quelques pas dans leur jardin pour cueillir leur remède.
