Introduction

« La meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de le mettre dans un livre » Qui, en tant qu’Africain et Noir, ne s’est indigné en découvrant cette citation ? Pourtant, si nous prenons du recul et analysons la réalité, force est de constater que la lecture n’est vraiment pas ancrée dans nos habitudes culturelles. Pire encore, avec l’omniprésence des réseaux sociaux, le manque d’intérêt pour les livres s’est davantage accru, rendant cette problématique beaucoup plus préoccupante.

Un constat alarmant : les Africains ne lisent pas assez

Dans nos différents pays, la situation est très préoccupante. Les bibliothèques sont vides, les librairies survivent à peine, et rares sont ceux qui investissent dans des livres, qu’ils soient physiques ou numériques. Les jeunes préfèrent plutôt passer leur temps sur les réseaux sociaux à consommer des contenus éphémères que d’enrichir leur esprit avec des ouvrages de qualité. Même les adultes, qui devraient donner l’exemple, sont souvent pris dans le tourbillon du travail et des obligations quotidiennes, reléguant ainsi la lecture au second plan.

Pourquoi ce désintérêt pour les livres ?

Les sociétés africaines ont, depuis des siècles, privilégié la transmission du savoir par l’oralité. Les contes, les proverbes et les récits des anciens ont longtemps été les piliers de l’éducation et de la préservation de la mémoire collective. L’écrit, bien que présent, n’a jamais occupé la même place centrale. Dans les écoles, la lecture est souvent perçue comme une contrainte plutôt qu’un plaisir. Les élèves lisent uniquement pour réussir aux examens, sans véritablement développer un amour pour les livres. Avec l’essor des réseaux sociaux, l’attention des jeunes est de plus en plus accaparée par des contenus courts, instantanés et souvent superficiels.

Comment renverser la Tendance ?

Les parents et les enseignants doivent inculquer aux enfants le goût de la lecture dès l’enfance. Offrir des livres adaptés, créer des clubs de lecture et organiser des concours littéraires sont autant d’initiatives qui peuvent porter leurs fruits. Les livres numériques et les plateformes de lecture interactive pourraient être une solution pour attirer les jeunes vers la lecture en combinant technologie et éducation. Il est aussi important de promouvoir les auteurs africains qui racontent des histoires ancrées dans nos réalités. Une littérature proche de nos quotidiens peut facilement captiver et susciter l’intérêt des lecteurs.

Conclusion

Il est temps pour nous africains de renouer avec la lecture. Lire, c’est s’instruire, s’élever et se libérer des chaînes de l’ignorance. La lecture est une arme puissante pour le développement personnel et collectif. Chaque livre ouvert est une porte vers un avenir meilleur. 

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