Introduction
Causes des difficultés financières périodiques des paysans africains. Il est regrettable de voir des producteurs agricoles acheter des récoltes pour survivre, des riziculteurs manquer de riz, et même des pays importer du riz comme aliment de base. L’éducation financière des paysans est un problème dans plusieurs pays africains. La pénurie alimentaire est fréquente pendant la période de soudure, lorsque les cultures sont encore en pleine croissance. Des mesures doivent être prises pour atténuer le cycle de la faim et des problèmes financiers dans les campagnes, mais des connaissances financières de base sont également nécessaires.
Conséquences du manque de culture financière
Les agriculteurs se fixent généralement des objectifs élevés et les atteignent s’il n’y a pas d’obstacles. Une année agricole est bénéfique si les récoltes sont bonnes et les maladies agricoles maîtrisées. La gestion de leur bien-être et de leurs activités nécessite de l’argent : pour acheter des engrais, des médicaments, pour payer les techniciens et les vétérinaires, pour embaucher des compagnons de travail. Souvent, une famille peut produire 2 tonnes de tomates et acheter une moto avec l’argent gagné. D’autres familles peuvent en acheter une avec l’argent de la vente d’oignons. Les paysans d’un village voisin peuvent acheter une voiture pour montrer la prospérité qu’ils tirent de la culture du riz. Ce comportement financier confond souvent le capital et le profit. L’investissement aveugle et le manque d’épargne conduisent à la faillite, car les motos et les voitures ne sont pas utilisées pour générer des revenus.
Les dettes inondent les paysans
A Madagascar, la pénurie alimentaire pousse parfois les paysans à emprunter auprès des banques sous prétexte d’investir dans leurs activités. Cependant, l’argent emprunté n’augmente souvent pas leurs revenus de manière efficace. Les banques et les institutions de microfinance offrent des conseils financiers à leurs clients. Cependant, de nombreux paysans sont analphabètes et peuvent mal comprendre les pertes, les dettes et les taux d’intérêt. Les agences de microfinance exigent souvent des récoltes annuelles (riz) et du matériel en guise de prêt. En réalité, les débiteurs dans les campagnes vendent des terres, des zébus ou des rizières pour rembourser la dette.
Solutions pratiques
Des plateformes appropriées sont nécessaires pour offrir une éducation financière aux agriculteurs. Les ONG et les associations, soutenues par l’État, devraient relever ce défi. Il est possible de développer des programmes d’éducation financière adaptés à une région donnée en fonction de ses activités de production et de sa population. Des experts et des techniciens pourraient former les paysans par le biais de la radiodiffusion. A Madagascar, certaines radios dispensent déjà des formations utiles et régulières aux paysans.Plusieurs formules de bonne gestion financière peuvent bénéficier aux paysans. Par exemple, la règle 50/30/20 : 50 % du revenu pour les besoins essentiels, 30 % pour les désirs et 20 % pour l’épargne. De nouveaux résultats de recherche sur ces formules d’éducation financière et d’entreprenariat devraient être communiqués.
Conclusion
En résumé, l’éducation financière des paysans et des ouvriers améliorera les conditions de vie dans les campagnes. Une gestion saine de l’argent leur donne les moyens d’agir et favorise l’agro-industrie. Si les paysans ne peuvent pas contrôler les catastrophes naturelles, ils peuvent gérer les catastrophes financières.
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