A person experiencing snoring problems. Photo credit - Canva

LES RONFLEMENTS : PARTIE ÉMERGÉE D’UN ICEBERG

Introduction

Que ce soit par un conjoint, un parent, un ami ou même un inconnu endormi, qui n’a jamais été troublé par ces vibrations rauques que sont les ronflements. Derrière ces bruits si désagréables, peuvent cependant se cacher des problèmes médicaux qui s’avèrent être très graves.

 

Le SAHOS, qu’est ce que c’est ?

Le SAHOS, ou syndrome d’Apnée Hypopnée Obstructives du Sommeil, fait partie de la grande famille des troubles respiratoires du sommeil. Il est causé par un relâchement des muscles de la gorge, à l’origine d’une fermeture partielle ou totale de celle-ci, qui entrave le passage de l’air provoquant ainsi des ronflements. Ce phénomène est source de troubles respiratoires, cardiaques mais aussi inflammatoires et hormonaux. Il s’agit d’une maladie retrouvée chez plus de 400 millions de personnes dans le monde. Il n’y a pas de chiffres concernant l’Afrique, car très peu d’études sur le sujet y ont été menées. Néanmoins, on estime qu’une grande proportion de la population africaine en serait atteinte, du fait de la fréquence des symptômes et du long délai de consultation (10 à 15 ans).

 

Qu’elles en sont les conséquences

Les symptômes du SAHOS retrouvés en journée sont la résultante d’un sommeil non réparateur : fatigue, maux de tête, somnolence, irritabilité, difficultés à se concentrer… En plus de ces symptômes diurnes, il peut y avoir des manifestations nocturnes : ronflement (environ 90 % des cas), sensation d’étouffement, réveils répétés, envie fréquente d’uriner, transpiration abondante. De part les dysfonctionnements qu’il occasionne dans l’organisme, le SAHOS peut être pourvoyeur de cancers et de maladies au niveau cardio-vasculaire (hypertension artérielle, troubles du rythme, insuffisance cardiaque, dysfonctions érectiles), cérébral (accidents vasculaires cérébraux, dépression, troubles de la mémoire), métabolique (diabète, obésité).

 

Que faire ?

En cas de perturbations quelconque du sommeil ayant un retentissement sur la qualité de la vie en journée, il faut commencer par revoir son hygiène du sommeil : dormir et se lever à des heures régulières, éviter les écrans au coucher, pratiquer une activité physique régulière, éviter la prise de stimulants (vitamine C, le café, etc.) après 16h, éviter l’abus d’alcool, et éviter l’automédication (la prise de somnifère peut aggraver certains troubles du sommeil tel que le SAHOS). L’entourage du dormeur peut jouer un rôle important dans la découverte de cette maladie en prêtant attention à la survenue de pauses respiratoires plus ou moins longues et répétées. Une persistance du problème ainsi que la présence des signes cités plus haut doit faire consulter en milieu spécialisé. Le diagnostic de SAHOS est posé après des examens et un traitement adéquat est proposé. Il peut aller du port d’appareillage à type de masque pour dormir, à la chirurgie.

 

Conclusion

Les ronflements ne sont parfois que la partie émergée d’un trouble du sommeil pouvant s’avérer mortel. Toute personne qui ronfle n’est cependant pas porteuse d’un SAHOS. Il faut donc savoir faire la part des choses entre ce qui est maladie et ce qui relève de la mauvaise hygiène du sommeil. Pour cela, l’entourage et le milieu médical sont d’une grande importance.

 

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Aline S YO

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