Introduction
« Le commerce c’est la vie de l’humanité (…) » affirme à raison Jean Baptise Say pour signifier le fait que nul homme ne peut se priver de commercer, l’homme étant par nature un être de besoin. Dans sa pratique, le commerce qui s’assimile ici à une activité économique qui consiste à acheter, vendre, échanger ou distribuer des biens et services pour satisfaire les besoins des consommateurs, peut-être segmenté en deux catégories : une catégorie formelle et une catégorie informelle. La première est caractérisée par sa clarté informationnelle tandis que la seconde est en même temps, d’une asymétrie informationnelle dangereuse pour certains éléments de la chaîne comme le client et d’une utilité stratégique pour le marchand dans son jeu de duperie.
Le commerce dans l’économie de marché
Il est d’emblée important de savoir que dans une économie de marché, les décisions de production, de distribution et de prix ne sont déterminées que par l’offre et la demande sur le marché, sans intervention directe de l’Etat. La conséquence directe de cet état de choses, est que le marchand, la personne ou l’entreprise qui achète des biens ou des services pour les revendre à des clients, peut légalement et impunément exagérer sa marge bénéficiaire et abuser financièrement du client qui est le maillon le plus faible de la chaîne.
Les facteurs intervenants
Trois acteurs essentiels interviennent dans une économie de marché : le fournisseur qui est celui à qui le marchand achète ses produits, généralement à des prix préférentiels et le client qui achète des biens ou des services auprès d’un fournisseur ou d’un marchand. Le marchandage est donc une pratique commerciale où un intermédiaire achète des biens ou des services à un fournisseur et les revend à un prix plus élevé à un client. Dans cette architecture, le marchand occupe une position privilégiée puisque très souvent, il joue les intermédiaires entre le fournisseur et le client d’où la pratique par lui en majeure partie d’un jeu trouble à son avantage exclusif.
L’étau de la régulation et le piège du nombre ou de la quantité en défaveur du fournisseur
Le fournisseur qui peut aussi être le producteur est soumis à l’obligation d’homologuer les prix des produits issus de son usine de fabrication. Il s’exerce sur lui en permanence un contrôle des prix chose qui réduit sa marge de manœuvre face aux marchands qui, bien informés des prix, ne lésinent pas sur les moyens pour jouer la carte de la grande quantité demandée et, par ce fait même, obtenir « un prix de gros » qui signifie la réduction du prix unitaire des produits achetés. Le marchand en sort donc quasiment toujours « gagnant » dans la relation commerciale qui le lie au fournisseur.
L’asymétrie informationnelle en défaveur du client
Strate vulnérable de la construction, le client est en majeur partie un « grand illettré » en matière de prix. Le marchand en profite donc allégrement pour lui imposer des coûts exorbitants qui sont insolemment au-dessus des prix d’achat. Ainsi, en fonction de l’éducation du client et de sa maîtrise des prix des produits sur le marché, un même produit peut être vendu par le même marchant à des prix exponentiellement différents, allant du double au quintuple parfois.
Conclusion
Une éducation de masse est donc nécessaire en termes de pratique des prix sur le marché et même une régulation forte allant dans le sens de l’homologation des prix, de l’étiquetage des marchandises pour lever les équivoques sur les coûts réels des marchandises.
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