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#IDIDNOTKILLHIM : Finies les accusations contre les victimes

Introduction

Le féminicide est la forme la plus répandue de violence sexiste en Afrique du Sud et classe le pays parmi les pays ayant les taux de féminicide les plus élevés au monde. Cette violence sexiste existe depuis plus de deux décennies, comme le rapporte l’unité de recherche sur la santé des femmes du Conseil sud-africain de recherche médicale. Les données de l’Organisation africaine de la santé ont révélé que 51 % des femmes en Afrique du Sud ont déclaré avoir subi des violences basées sur le genre. En comparaison, 76 % des hommes ont confirmé avoir été les auteurs de ces violences à un moment donné.

 

Le mouvement

Les partenaires intimes restent les principaux auteurs de féminicides ; cela souligne le rôle important que jouent les relations intimes dans le féminicide. En novembre 2024, un homme s’est adressé aux médias sociaux et a avoué avoir assassiné sa compagne, affirmant qu’elle « jouait avec ses sentiments ». Cela a suscité d’importantes controverses dans les conversations sur les médias sociaux, car cela a déchiré les points de vue de deux personnes sur la question. Beaucoup ont été alarmés parce que l’agresseur a osé partager cela sur les médias sociaux et parce que certaines personnes ont tenté de justifier les actes de l’agresseur. Les différences de points de vue ont suscité l’indignation sur les médias sociaux. Par conséquent, cela a mis en lumière le phénomène de blâme des victimes, comme l’indiquent les propos de l’agresseur.

 

Questions sociales et économiques

De nombreuses femmes en Afrique du Sud restent plus défavorisées que les hommes, ce qui est exacerbé par le patriarcat profondément enraciné et la masculinité toxique, comme le souligne l’article « L’impact du système patriarcal en Afrique du Sud : exploration des défis des femmes dans la réduction de la pauvreté ». Ces facteurs jouent un rôle dans la violence basée sur le genre, car de nombreuses femmes sud-africaines sont économiquement indépendantes de leur partenaire intime, ce qui fait des relations abusives une nécessité menaçante pour la survie. Il est important de noter que l’Afrique du Sud reste l’une de ces sociétés traditionnelles qui ne favorisent généralement pas les femmes.

 

Sensibilisation aux médias sociaux

Les médias sociaux servent d’outil qui met progressivement en lumière les préoccupations des femmes en matière d’inégalités, d’abus et de sexisme à travers leurs expériences partagées. À la suite de l’incident impliquant la confession, des femmes résilientes ont utilisé les médias sociaux comme plateforme pour partager les mauvais traitements qu’elles ont dû subir de la part des hommes. Les histoires étaient atroces, car elles ont partagé des incidents tragiques d’abus de la part de leurs partenaires intimes, leur dernier recours, n’étant pas le meurtre de leur partenaire. Cela a donné un aperçu du problème de la culpabilisation des victimes, soulignant sa prévalence et l’injustice qui la perpétue.

 

Conclusion 

« Toutes les trois heures, une femme est assassinée » Cette statistique alarmante a été rapportée par StatsSA en 2019 et reste trop répandue aujourd’hui, et c’est une cise nationale. Ce n’est pas une statistique ; il s’agit d’un appel à l’aide. De plus, l’Organisation africaine de la santé a signalé que le féminicide est une cause de décès plus importante que l’obésité, l’hypertension artérielle et le tabagisme. Ces rapports soulignent le besoin urgent d’un système judiciaire efficace et du démantèlement de la masculinité toxique et des traditions qui continuent de miner les femmes. Il n’y aura pas de justice si les auteurs ne sont pas sévèrement punis et justifient leurs actes.

Thandiwe Nonkonyana

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