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Les dirigeants africains sont-ils les plus corrompus?

Lors du Sommet africain 2024 organisé par le Financial Times à Londres, des intervenants tels que Ken Opalo, professeur associé à l’École des affaires étrangères de l’Université de Georgetown, Carlos Lopes, professeur à l’École de gouvernance publique Nelson Mandela de l’UCT, Hodan Osman, présidente de la Banque de développement et de reconstruction somalienne, et Andrew Mitchell, secrétaire d’État fantôme aux affaires étrangères, ont examiné la situation prévalente de la corruption en Afrique et ses facteurs contributifs. Le sommet a offert une plateforme pour débattre des questions importantes de gouvernance et de responsabilité auxquelles le continent est confronté.

Il faut deux pour s’entremêler

Le débat, qui a souvent porté sur la corruption, s’est intensifié lorsque Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation Mo Ibrahim, a posé une question incisive: « Il faut deux pour s’entremêler. Je n’ai pas vu beaucoup de procès en Europe. Les dirigeants africains se corrompent-ils eux-mêmes? » Cela a ravivé le débat sur la nature mondiale de la corruption et ses implications pour l’Afrique.

La corruption est mondiale, mais la pauvreté la rend populaire en Afrique

En réponse à cette question, les intervenants ont partagé ce qu’ils considéraient comme les principales causes de la corruption et ont convenu que l’aspect économique était impliqué. « La corruption est omniprésente, elle est partout. C’est un défi que nous devons essayer d’éliminer », a déclaré Ken Opalo. Il a donné l’exemple du Malawi, qui a presque sombré à cause de la corruption de milliards de kwachas dans son économie fragile. Il a expliqué que les pays ayant des économies plus grandes font face à des défis différents en matière de corruption.

Carlos Lopes a ajouté que les économies africaines sont les plus vulnérables. « L’Afrique est traitée injustement », a-t-il déclaré, mettant en avant les problèmes systémiques qui donnent lieu à la corruption sur le continent.

Solutions possibles

Au fur et à mesure que la discussion avançait, les intervenants ont proposé différentes suggestions pour lutter contre la corruption. Ils ont souligné la nécessité de se concentrer sur la croissance économique tout en garantissant que ceux qui commettent des actes de corruption ne s’en sortent pas impunément. Andrew Mitchell a mentionné que « la Grande-Bretagne a la loi sur la corruption », qui est fondamentale dans la lutte contre la corruption. Son intervention a souligné le besoin d’une législation similaire dans les pays africains afin d’assurer transparence et responsabilité.

Le Sommet africain a montré à quel point le contexte de la corruption en Afrique est complexe tout en attirant l’attention sur les défis et les solutions possibles qui pourraient conduire à une réforme significative.

Éditeur: Dessalegn Masrie, Éthiopie

Rédacteur en chef: Marian Gloria Gyamfi, Ghana

Veuillez nous contacter à seminar@rightforeducation.org / marian@rightforeducation.org si vous souhaitez vous impliquer.

Joseph Chirwa

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