LE DROIT À LA SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE AU BURKINA FASO

Introduction

Au Burkina Faso, le droit à la santé sexuelle et reproductive constitue un aspect fondamental des droits humains, influençant directement le bien-être des femmes. Ce droit, reconnu dans divers instruments internationaux et nationaux, englobe l’accès à des services de santé appropriés, à une éducation sexuelle complète, ainsi qu’à des informations et à des ressources nécessaires pour exercer pleinement ses choix en matière de reproduction. 

La santé sexuelle 

La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité. Elle implique une approche positive de la sexualité et des relations, ainsi que la capacité d’avoir des expériences sexuelles satisfaisantes et sans risque, en respectant le consentement et en prévenant les maladies.

La santé reproductive 

La santé reproductive est un état de bien-être physique, mental et social en lien avec le système reproducteur, permettant aux individus de prendre des décisions éclairées concernant leur reproduction et d’accéder à des soins appropriés.

Le droit de l’interruption volontaire de grossesse 

Selon l’article 513-13 du code pénal burkinabè, l’interruption volontaire de grossesse peut à tout âge gestationnel être pratiquée si un médecin atteste après examens que le maintien de la grossesse met en péril la santé de la femme ou qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une maladie ou d’une infirmité d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic. Aussi, l’article 14-2 C du protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, protège les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus. L’article 513-14 du code pénal burkinabè reprend cette même disposition en précisant qu’en cas de viol ou d’inceste, si la matérialité de la détresse est établie par le ministère public, la femme enceinte peut demander à un médecin dans les quatorze premières semaines, l’interruption de sa grossesse.

Conclusion 

Le droit à la santé sexuelle et reproductive est un droit qui trouve des garanties normatives au Burkina Faso et aussi dans le protocole de Maputo que le Burkina Faso a ratifié. L’interruption volontaire de grossesse dans certains cas est légalement reconnue.

Marian Gyamfi

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