The elderly

PRISE EN CHARGE DES PERSONNES GÉES AU BURKINA FASO : MYTHE OU RÉALITÉ ?

Introduction 

Au pays des hommes intègres, sont considérés comme personnes du troisième âge, les personnes dont l’âge est de 60 ans et plus. Ceux qui sont appelés couramment « vieux, ainés » ont eu à travailler plusieurs années durant pour subvenir au besoin de leurs familles respectives. Aujourd’hui dans l’incapacité de le faire, ils sont parfois livrés à eux même dans cette société dite moderne. Isolation et dépression sont entre autres quelques problèmes que rencontrent les personnes du troisième âge. Dans les lignes qui suivent, nous diagnostiquerons l’état général de la prise en charge des personnes âgées au Burkina Faso, ensuite nous verrons les différents mécanismes pouvant contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie.

 

Rôle et place en Afrique traditionnelle 

Les aînés occupaient une place emblématique dans nos sociétés africaines. En effet, ils demeurent le garant des traditions, donc de la stabilité sociale, à la fois par les vertus de son exemple et la puissance de sa parole. Une sagesse africaine nous enseigne que « l’Homme jeune marche plus vite que l’ancien, mais l’ancien connaît la route », signifiant que l’ancien de par ses années d’expériences a le discernement nécessaire pour conduire la société à bon port. Jadis les personnes âgées entourées par l’affection de leurs petits-enfants, et avec qui les membres de la famille étaient aux petits soins, vivaient heureuses. Quand est-il de la place de la personne âgée en ces temps modernes ? 

 

Temps modernes et déficit de prise en charge 

Problème de temps ou mauvaise volonté, la prise en charge des personnes du troisième âge s’est nettement détérioré au fil des temps. L’isolation est la première difficulté qu’elles rencontrent. En effet, dans les villes la quasi-totalité des membres de la famille sortent le matin pour ne revenir que dans l’après-midi. Livrée à elle-même, la personne du troisième âge qui pense à ses aventures et à ses mésaventures toute la journée détruit sans le savoir sa santé mentale et physique. Cet état de fait risque de conduire inéluctablement à la dépression, atteinte d’autant plus dangereuse pour la personne âgée. 

On en parle rarement, mais les personnes âgées sont parfois victimes de violences verbales et physiques. Celles accusées de sorcellerie dans nos contrées demeure une illustration parfaite. Gérontologie et société : des maltraitances culturellement et socialement (in)visibilités est une œuvre qui décrit la condition de la personne âgée à cette ère du modernisme. 

 

Prise en charge adéquate, un devoir d’histoire pour tous 

Grâce à ces personnes des troisièmes âges, nous sommes aujourd’hui sur terre. Ces derniers ont bataillé pour notre scolarité, notre santé, pour assurer notre nutrition. Aujourd’hui nous avons le devoir de leur rendre hommage en étant à leur côté car c’est le moment où ils ont plus besoin de nous. L’État burkinabè dans cette logique a mis en place le centre d’écoute, de loisirs et de soins du Conseil National des Personnes Agées du Burkina Faso (CNPA-BF). Ce centre est un espace unique, situé dans le district sanitaire de Bogodogo, dans la capitale Burkinabè. C’est l’une des rares structures du pays à proposer des activités en faveur des personnes âgées. En plus la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) vient comme soulager les personnes âgées qui ont travaillé pour le rayonnement de l’administration publique. L’État investit certes avec les moyens de bord dans la prise en charge des personnes âgées, mais nous devons tous y contribuer de notre manière. Par exemple, trouver des activités symboliques dans des endroits animés (marché, gare) pour les vieilles personnes. Cela contribue énormément à leur bonne santé. À cela, nous pouvons envoyer de temps en temps les personnes âgées dans des lieux d’effervescence comme les concerts, les stades ou les parcs.

 

Conclusion 

“C’est au pied des anciens qu’un esprit qui veut s’agrandir s’abreuve et c’est alors qu’il s’élève “ nous enseigne l’écrivaine ivoirienne Mahoua S Bakayoko. La personne âgée est notre Racine, indispensable à notre vie individuelle et collective. Aujourd’hui, cet état de fait se détériore crescendo avec la pression quotidienne de la modernité. Leur prise en charge adéquate par tous est donc une obligation que chacun doit travailler à honorer.

Zougmore Abdoudramane

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