Introduction
L’assainissement est une obligation, un règlement pour les communes. C’est une obligation qui s’insère dans le cadre législatif général pour l’interdiction de pollution des eaux et la canalisation des eaux de pluie. D’où les rejets d’eaux usées non traitées et les eaux de pluie non canalisées, dégradent les milieux naturels, peuvent également rendre les cours d’eau inapte et rendent les domiciles inhabités. De ce fait, on remarque malheureusement que plusieurs communes souffrent économiquement, Bobo-Dioulasso, une ville culturelle et la deuxième grande ville du Burkina Faso, en est un exemple. Dans cette ville, les eaux de pluie règnent déjà en maître.
Les causes des inondations
Bobo-Dioulasso n’est pas à l’abri des inondations en saison pluvieuse. Ces eaux ne sont pas sans conséquence pour cette population qui est souvent victime des dégâts causés. Les principales causes de ces inondations seraient liées d’une part à l’absence de caniveaux dans certains quartiers et d’autre part du fait que les caniveaux sont bouchés par l’ensablement et les actions humaines. En effet, il n’y a pas d’entretien durable et suivi des ouvrages des caniveaux pour évacuer les eaux de façon à maintenir en bon état de fonctionnement. Mettre des services en respectant les droits des employés qui seront chargés de suivre et d’évacuer les boues et autres sous-produits d’épuration pour éviter des désagréments, comme les inondations, les maladies. Malheureusement, rien de concret n’est entrepris pour venir à bout de ce problème.
Les conséquences dues à la mauvaise gestion des caniveaux
Une pluie torrentielle s’est abattue sur la population bobolaise il y a quelques mois. Cette pluie qui a duré cinq (05) heures n’a pas été sans conséquences. Ce fut malheureux de voir certaines personnes de la ville de Sya se retrouvées face à un blocus d’eau, chose qui empêcha toute circulation. C’est le cas de Kam Estelle, habitante du quartier sarafalao se trouvant immergée dans sa propre maison. Elle se confie : « Nous étions couchés lorsque la pluie a commencé. Après deux heures de forte pluie, nous avons remarqué que l’eau entrait directement dans les chambres, immédiatement nous avons essayé d’évacuer cette eau mais la tentative était vaine puisque la cour était déjà remplie d’eau, nous sommes restés impuissants à l’eau qui causait des dégâts dans notre maison.
Sur les routes, l’eau était également maître. Zakaria nous raconte ses calvaires de cette nuit : « En pleine circulation je tentais de rentrer désespérément chez moi sous la pluie, arrivé à un carrefour, impossible de passer. Le courant était trop fort. J’ai patienté sous un kiosque jusqu’à ce que l’eau diminue pour que je rentre enfin chez moi. »
Les solutions
Pour l’heure la population de la ville de Sya est invitée à plus de vigilance et de prudence en cette saison hivernale. En cas de menace de pluie, il est préférable de rester chez soi et d’éviter les sorties. Pour ceux qui sont déjà dehors, pas la peine de rouler à vive allure pour retrouver leur domicile cela pourrait causer des accidents. Ce qui est fréquemment le cas avec de nombreux accidents graves sur les routes. Il faut plutôt chercher un endroit où s’abriter en attendant que l’orage passe pour rentrer chez soi après. L’ensemble des autorités des différentes communes est interpellé à trouver une solution afin d’éviter le pire
Conclusion
L’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement est un problème chronique. Le Burkina Faso de façon générale souffre des changements climatiques, de la sécheresse récurrente, du manque d’infrastructures adéquates et de grandes disparités entre les zones urbaines et urbaines. Si rien n’est fait, ces inondations pourraient sérieusement ralentir les activités économiques des villes dites économiques du pays.