Introduction
L’action humanitaire est l’ensemble des actions visant à secourir et à protéger les populations victimes de crises d’origines diverses. Elle repose sur des principes tels que l’humanité, la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Elle mobilise des acteurs divers (OI, ONG, États, Communautés locales…). Elle doit faire face à de nombreux défis, notamment ceux liés à l’urgence, c’est-à-dire à la nécessité d’intervenir rapidement et efficacement pour sauver des vies et réduire les souffrances.
L’action humanitaire : difficultés et enjeux
Le Maroc et la Libye illustrent bien les difficultés et les enjeux de l’action humanitaire en situation d’urgence. Ces pays ont été frappés par des catastrophes naturelles en septembre 2023, qui ont causé des pertes humaines et matérielles importantes. Le Maroc a subi un tremblement de terre dans la région de Fès-Meknès, faisant plus de 300 morts et 2 000 blessés. La Libye a connu des inondations qui ont affecté plus de 100 000 personnes dans le nord-ouest du pays.
Déploiement de l’action humanitaire au Maroc et en Libye : modalités et résultats
L’action humanitaire a été déployée dans les deux pays, mais avec des modalités et des résultats différents. Au Maroc, l’aide internationale a été rapide et importante, grâce à la solidarité régionale et internationale. Plusieurs pays voisins (Algérie, Tunisie…) ont envoyé des équipes de secours, du matériel médical ou des tentes. Des OI comme le Croissant-Rouge, l’UNICEF, ont également apporté leur soutien. L’action humanitaire a permis de fournir une assistance médicale, alimentaire et psychosociale aux sinistrés, et de rétablir l’eau, l’électricité ou les télécommunications.
En Libye, en revanche, l’aide internationale a été plus limitée et plus difficile à acheminer, en raison de la situation politique et sécuritaire du pays. La Libye est un pays en guerre depuis 2011, coupé en deux par une crise qui oppose le GNA basé à Tripoli, et l’ANL. Cette situation complique la coordination des efforts de secours et l’accès aux zones affectées par les inondations. Les ONG présentes sur le terrain rencontrent des obstacles logistiques, administratifs et diplomatiques pour intervenir auprès des sinistrés L’action humanitaire peine à répondre aux besoins urgents des victimes, qui souffrent de pénuries d’eau potable, de nourriture, de médicaments ou d’abris.
Conclusion
Il ressort des cas du Maroc et de la Libye que l’action humanitaire en situation d’urgence dépend largement du contexte dans lequel elle s’inscrit. Néanmoins, Elle nécessite une bonne coordination entre les acteurs impliqués, une bonne connaissance du terrain et des besoins des populations, ainsi qu’une bonne capacité d’adaptation aux contraintes et aux risques rencontrés. Elle pose également des questions éthiques et politiques sur le rôle et la responsabilité de la communauté internationale face aux catastrophes naturelles dans des pays fragiles ou en conflit. Dès lors, comment assurer une aide efficace et équitable aux victimes, sans compromettre les principes humanitaires ? Comment renforcer la résilience des populations et des institutions face aux crises, sans interférer dans les affaires internes des pays ? Autant de défis et de débats que l’action humanitaire doit relever et animer.