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PICA : un trouble de l’alimentation tacite

Qu’est-ce que le Pica ?

Le pica, un trouble alimentaire courant, implique de graves perturbations des comportements alimentaires, des pensées et des émotions. Le pica est un trouble de l’alimentation impliquant une consommation compulsive d’articles non alimentaires comme la glace, la saleté, les éclats de peinture et l’argile. Elle touche 25 à 35 % des enfants et 68 % des femmes enceintes dans le monde. En Afrique du Sud, manger des roches ou de la terre argileuse est appelé « Umcako » (en IsiZulu), du sable blanc argileux extrait, moulé en grosses boules rondes et vendu à la pièce. La majorité des personnes (enceintes et non enceintes) en sont dépendantes ; ceux qui le mangent diraient qu’il a un goût de craie et de sable. Grâce à son goût distinct, de nombreuses personnes sont ainsi accros.

Les auses de Pica

La cause est inconnue, mais plusieurs facteurs sont impliqués. Une carence en nutriments peut être associée au Pica, mais des études suggèrent qu’il s’agit d’un effet d’une carence en nutriments. Les femmes enceintes ressentent un soulagement des nausées et des vomissements grâce à certaines substances, tandis que 45 % en apprécient le goût. On pense que le Pica est causé par des carences nutritionnelles, les besoins en fer augmentant pour la croissance fœtale. Les envies de Pica disparaissent généralement après l’accouchement. Une supplémentation en fer peut aider à éliminer les envies de fer après cinq jours. Cependant, certaines études suggèrent que le Pica peut provoquer une carence en nutriments, car un régime alimentaire non nutritif peut entraver l’absorption des vitamines et des minéraux essentiels. La grossesse est une autre cause fréquente, avec 27 à 60 % des femmes enceintes souffrant de Pica. Selon une étude récente menée au Ghana, 67 % des femmes enceintes mangeaient des produits non alimentaires en raison de fringales intenses. Bien qu’il s’agisse d’un problème de comportement indépendant, il a tendance à être qualifié de symptôme d’autres affections.

Le côté culturel de Pica

Les personnes qui mangent des roches Pica sont généralement des femmes enceintes, des personnes souffrant de carences nutritionnelles, des personnes handicapées et des groupes culturels spécifiques. Le Pica culturel est également un facteur contribuant au fait que la consommation d’articles non alimentaires est non seulement acceptable, mais aussi une pratique courante et un comportement acquis dans plusieurs communautés et cultures ; dans certaines régions rurales de l’Inde, manger des aliments comme la boue et l’argile aurait des effets bénéfiques sur la santé et des effets spirituels, tandis que le groupe de femmes africaines « Chagga » pense que manger de la terre est associé à la reproduction et à la fertilité.

Les conséquences

Le pica est une maladie dangereuse qui peut entraîner de graves complications, telles que la malnutrition, l’anémie, les parasites, les lésions hépatiques, les lésions rénales, la constipation, l’empoisonnement au mercure, l’occlusion intestinale, les problèmes abdominaux et la mort. Cependant, le type et la gravité des complications dépendent de la substance ingérée ; par exemple, étant donné que les éclats de peinture contiennent des substances toxiques, leur consommation peut entraîner un empoisonnement au plomb, souvent lié à des lésions cérébrales et à la mort. D’autres éléments couramment ingérés, tels que les cheveux, les cailloux et le verre, peuvent provoquer des blocages intestinaux et potentiellement endommager la muqueuse du tube digestif. Ces complications deviennent particulièrement inquiétantes lorsque la patiente est une femme enceinte, car l’alimentation de la mère est un élément essentiel de la croissance et du bien-être général du fœtus. La consommation de produits non alimentaires peut avoir de graves conséquences tant pour la mère que pour l’enfant.

Le traitement et le changement de trajectoire

À présent, il n’existe aucun test ou traitement spécifique pour les personnes atteintes de Pica. Cependant, certaines approches thérapeutiques incluent le contrôle préventif du comportement éducatif, le traitement nutritionnel et la thérapie mentale. Dans certains cas, les patients gravement atteints peuvent subir un traitement pharmacologique. Souvent, Pica passe inaperçu en raison de l’embarras ou de la conviction personnelle que cela ne vaut pas la peine d’être signalé. Cependant, chacun mérite de recevoir l’attention dont il a besoin et la recherche d’un traitement est sur la bonne voie pour y parvenir. Même si cela semble être la bonne voie pour ceux qui en ont envie, cette maladie cause du mal, et on peut essayer d’apprendre à leur corps à s’en passer, et finalement, ils en auront du dégoût.

Lesego Mogatle

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