Introduction
Douala en tant que capitale économique du Cameroun génère à elle seule plus de 20% des revenus et des recettes fiscales. Se mouvoir dans cet espace est réel défis permanent à relever au quotidien car par les autorités car, la mobilité et la liberté sont inhérentes à la nature humaine et aux activités économiques comme le mentionne le préambule de la déclaration universelle des droits de l’Homme. La complexité des systèmes de transports témoigne aussi du besoin naturel et croissant de l’intégration des différentes parties du monde sous l’effet de l’accumulation des richesses. La ville de Douala qui abrite un grand flux d’activités humaines doit alors relever les défis de la mobilité urbaine qui passe par la conjonction de plusieurs faits de société.
Les défis de la mobilité urbaine à Douala
Développer une politique de mobilité durable efficace à Douala est très complexe et ce à différents égards. Premièrement c’est un défi qu’il est essentiel de relever dans le but d’améliorer la qualité des déplacements quotidiens des habitants de la ville de Douala, tout en les rendant plus respectueux de l’environnement.
C’est également un défi, parce qu’instaurer une politique de mobilité durable nécessite de faire accepter les mesures qui sont prises en ce sens dans une ville où les mentalités sur les axes routiers sont difficiles à changer. Notamment, parce que ces habitudes ont pris place avec le temps. L’usage de la voiture reste ancré dans notre société, et ce même pour effectuer de courtes distances (inférieures à 1 kilomètre). Dans l’imagerie populaire, la voiture est encore synonyme de liberté, de prestige et de réussite sociale. De ce fait, les aménagements qui sont réalisés pour limiter son usage en ville, pour ralentir la vitesse de circulation ou encore pour sécuriser la route pour les autres usagers, sont souvent perçus comme contraignants, injustes, voire liberticides, et peuvent agacer les automobilistes.
De plus, la mobilité est un domaine transversal, le défis de la santé des Hommes est aussi à relever car, la pollution de l’air est responsable des infections respiratoires aigües. Ainsi, les politiques de mobilité durable doivent être mises en place pas à pas, pour faire changer les mœurs.
Des astuces pour améliorer la mobilité urbaine à Douala
- Apprendre à collaborer : Comme on a pu le voir, il existe beaucoup d’initiatives qui se sont développées autour de la mobilité durable. Et ces diverses expériences peuvent permettre à d’autres collectivités de s’en inspirer et de bénéficier de conseils techniques pour leur mise en œuvre. En effet, certaines collectivités ont acquis une vraie connaissance, un vrai niveau de technique, ainsi il est nécessaire de coopérer pour profiter de ces savoirs et de ces bonnes pratiques.
- Favoriser une approche globale : Considérer la mobilité durable, non pas comme un domaine particulier, mais comme une politique transversale qui se trouve au confluent de différentes spécialités. À ce titre, il faut intégrer l’aménagement du territoire, l’urbanisme, les politiques de logements ou encore environnementales au sein des politiques de mobilités. Ces politiques sont complémentaires, elles ont des incidences les unes sur les autres. Bien entendu, dans cette démarche globale, il faut prendre en compte tous les modes de déplacements et les considérer pour eux-mêmes et non comme de simples alternatives à la voiture, que l’on utiliserait seulement de manière occasionnelle. Avoir une politique qui ne cherche pas uniquement des solutions de court terme, mais qui se concentre aussi sur les causes de l’allongement et de la fréquence des déplacements.
- Prendre en compte la spécificité des territoires : en effet, chaque territoire à des particularités. Il faut donc effectuer des diagnostics pour connaître le territoire, ses caractéristiques, son contexte, afin de le comprendre et donc de trouver les solutions qui lui conviendront.
- Mener des évaluations : Il est important que les politiques mises en place soient suivies et évaluées, notamment pour déterminer si elles sont efficaces, ou s’il est nécessaire de les adapter, voire de les abandonner en cas d’échec.
- Penser à cumuler les solutions pour permettre une plus grande efficacité : si les politiques sont complémentaires, les mesures qui en découlent doivent l’être aussi. Par exemple, si l’on crée des pistes cyclables et bandes cyclables, il est intéressant de proposer des lieux où les personnes puissent garer leur vélo en sécurité, de repenser le partage des voies, les priorités, ou encore la vitesse de circulation des voitures.
- Informer les populations, communiquer : en effet, il n’est pas rare que les habitants d’une ville n’aient pas connaissance de toutes les offres de déplacements qui existent.
Conclusion
Depuis plusieurs années maintenant les déplacements que l’on effectue quotidiennement, que ce soit pour aller au travail, à l’école, ou encore pour faire ses achats, n’ont cessé de croître. Ce n’est pas seulement le nombre de déplacements quotidiens qui a augmenté, mais aussi la distance de ceux-ci. Outre ce fait, la majorité des trajets effectués chaque jour, est faite en voiture. Se mouvoir est droit du citoyen mais, sans encadrement, cela pose un certain nombre de problèmes qui sont de véritables défis à relever par les autorités. Réussir ce pari demande de la concertation, la volonté, l’esprit civique, tenir compte des spécificités des populations, et surtout une communication de masse pour un véritable changement de comportements.