Students learning photography at Dikan Center

Combattre l’analphabétisme en zone rurale pour faciliter l’accès à l’éducation de qualité

Introduction

Estimée à 190 millions par l’ONU, le nombre des personnes analphabètes en Afrique barre la voie du droit à une éducation de qualité prônée par les conventions et institutions internationales. L’existence de cette catégorie de personnes qui manquent de compétences et connaissances de base de telle sorte qu’elles ne savent ni écrire, ni lire encore moins compter dénote le besoin en termes d’éducation en Afrique. La situation est davantage alarmante en milieu rural. 

L’analphabétisme rural, un frein à l’éducation 

Au Cameroun par exemple, 13,4 % seulement des personnes vivant en ville sont analphabètes tandis que le taux est de 48,3 % environ en zone rurale selon le troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces disparités notamment l’enclavement et la distance par rapport à l’école là plus proche, les travaux champêtres et pastoraux, la pauvreté etc. Il reste que l’analphabétisme n’est pas sans incidence sur le droit à une éducation de qualité des individus. 

Cela est d’autant plus plausible que l’on se demande comment promouvoir un tel droit quand les villages et campagnes africains sont bondés d’illettrés. En effet, quand le droit à l’éducation tout court n’est pas un acquis implémenté, le droit à une éducation de qualité semble devenir un luxe, source de renforcement des inégalités sociales. C’est pourquoi les experts pensent que les Etats africains et leurs nombreux partenaires nationaux et internationaux doivent créer les conditions propices à la jouissance du droit à une éducation de qualité. 

Les solutions à l’illettrisme campagnard

Les actions pourraient consister à renforcer les stratégies d’implémentation et de financement de la scolarisation des jeunes, des filles et des adultes en zone rurale; à optimiser l’adaptation de l’offre éducative au mode de vie et la réduction des charges éducatives des villageois. Un tel plan d’urgence interafricain défini dans le temps et dans l’espace pourrait aider à poser des conditions de jouissance effective et égalitaire du droit à une éducation de qualité en Afrique. Si Mandela pense que l’éducation est une puissante arme de changement et de progrès, pensons également qu’il est nécessaire d’armer nos concitoyens des zones rurales en Afrique afin qu’ils relèvent efficacement le défi du développement.

Conclusion

S’il n’est plus à démontrer qu’il y a un lien entre le taux d’analphabétisme et le niveau de développement, il faut convenir que l’accès à l’éducation de qualité est dangereusement menacé par la subsistance des «poches» d’illettrisme dans les villages africains. Il faut s’en débarrasser pour ouvrir la voie à une éducation porteuse de tous les espoirs du continent. Cela est largement possible. Il suffit d’une dose de volonté politique.

 

Teweche Alphonse

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