Le matin du 27 octobre 2022, les rues de la vieille ville de Rabat, au Maroc se sont transformées en une galerie d’art en plein air. La galerie, qui s’appelle GAL-RUE a été ouverte pendant 10 jours et a présenté les œuvres d’artistes locaux, allant du portrait à l’art abstrait. Non seulement la galerie a peint les rues et les ruelles de la capitale ; mais elle a encouragé aussi de nombreux nouveaux visiteurs à explorer la ville.
L’idée qui sous-tend GAL’RUE
Le projet du GAL’RUE a débuté en 2021 après l’assouplissement des restrictions du Covid. Il a été fondé sur le désir d’exposer des œuvres d’art dans un cadre public au lieu de les présenter uniquement dans des lieux spéciaux, tels que des galeries et d’autres espaces d’exposition. Ici « les tableaux [étaient] à l’extérieur et à la disposition de tous. Les enfants, les personnes âgées, tout le monde [pouvait] accéder à la peinture » explique Jamal Ouadi, directeur de l’exposition GAL-RUE. L’objectif de cette exposition publique était d’accueillir les passants à s’arrêter et apprécier l’art.
Tradition et modernité se rencontrent
La beauté et le charme de la vieille ville peuvent être attribués à son architecture traditionnelle et à ses structures historiques. En contraste avec les œuvres d’art modernes, l’architecture de la vieille ville de Rabat est ancestrale et discrète. Les deux styles sont beaux à leur façon et leur contraste fait ressortir leurs qualités uniques respectives. Selon Célia Shouznou, étudiante française qui a participé à l’exposition de GAL’RUE, la coexistence des deux styles au sein de Rabat était un phénomène rare. L’art moderne a pris une nouvelle signification lorsqu’il a été exposé sur les murs ancestraux de Rabat, soulignant le contraste entre la modernité et la tradition au Maroc.
Il s’agissait de la première galerie à se tenir dans les rues de la capitale. C’était un évènement majeur pour les artistes locaux dont les œuvres étaient présentées à l’exposition et qui ont eu l’occasion spéciale de partager leur art avec d’innombrables personnes dans leur ville. L’une de ces artistes, Laila Skalli commente : « Je ne connaissais pas de galerie comme celle-ci qui permet aux artistes de montrer leur travail au public, aux citoyens qui vaquent à leurs occupations quotidiennes, dans ces ruelles de la vieille ville en particulier, la vieille ville de Rabat. C'[était] un événement extraordinaire pour moi ».
Traduit par Mairead Cole