INTRODUCTION
La mutilation génitale féminine (MGF) est l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales. Au cours des dernières années au Kenya, cette culture a été pratiquée par diverses tribus dont les Kisii, les Meru, les Somalis, les Nubiens et les Kuria. Il s’agit d’une condition préalable au mariage, la croyance étant que cela garantit le mariage futur et l’honneur de la fille.
LES MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES AU KENYA
Au Kenya, on considère qu’une femme sur cinq âgée de 15 à 49 ans a subi une MGF. En général, les statistiques indiquent que 200 millions de filles et de femmes ont subi des MGF. Néanmoins, cette pratique culturelle a été fortement déconseillée et la plupart des communautés l’ont éliminée au cours des dernières décennies. Même si la pratique n’a pas été complètement abandonnée, il ne fait aucun doute que nous nous en rapprochons en tant que pays et dans le monde entier. L’interdiction des MGF au Kenya est entrée en vigueur le 4 octobre 2011. La partie IV de cette loi pénalise les MGF et stipule que si une MGF est pratiquée et entraîne la mort, l’auteur sera emprisonné à vie. Elle pénalise également toute personne qui emmène une autre personne à l’intérieur ou à l’extérieur du Kenya pour lui faire subir une MGF, ainsi que ceux qui aident à cette pratique.
Un certain nombre de risques associés aux MGF ont été relevés. Les principaux sont les suivants :
- Les MGF provoquent des saignements importants et des problèmes pour uriner, et plus tard des kystes, des infections, plus tard elles provoquent des complications lors de l’accouchement et même des décès de nouveau-nés.
- Sur le plan psychologique, les femmes et les filles qui ont subi cette horrible pratique culturelle présentent souvent des symptômes d’anxiété, de dépression, de stress post-traumatique et de troubles de l’humeur. Le stress psychologique de la procédure peut déclencher des troubles du comportement chez les personnes qui l’ont subie.
- Elle peut également être à l’origine d’infections bactériennes et virales, car la plupart de ces pratiques ne sont pas effectuées dans un établissement hospitalier.
- Il a été signalé à plusieurs reprises que cette pratique culturelle pouvait entraîner la mort des personnes qui y ont été soumises.
CONCLUSION
Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une violence fondée sur le genre et une violation totale des droits humains des filles et des femmes, car elles sont pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles entre la petite enfance et l’âge de 15 ans. En tant que telle, elle est généralement pratiquée sans autorisation et contre leur gré, ce qui viole les droits des filles en matière de prise de décisions importantes concernant leur santé sexuelle et reproductive. Le Kenya s’efforce de mettre fin aux mutilations génitales féminines de diverses manières, notamment en sensibilisant le public, en menant des actions éducatives sur la prévention des mutilations génitales féminines et en aidant les militants de première ligne. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) condamne toutes les formes de MGF. Au Kenya, le taux de pratique des MGF a fortement diminué au fil des ans et nous espérons que toutes les communautés encore impliquées dans de telles pratiques les élimineront totalement.