INTRODUCTION
Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) sont considérées comme les piliers de toute économie. Au Nigeria, 96 % des entreprises sont des MPME qui représentent 50 % de son PIB en 2020 et emploient 84,02 % de sa main-d’œuvre totale. À cet égard, les jeunes doivent être informés des possibilités offertes par le secteur. Car il est facile d’y entrer et plus flexible que d’autres industries. En tant que novice, il suffit de bien s’équiper avec une formation et une certification appropriées.
LA DEMANDE AGRICOLE DU NIGERIA REPOSE FORTEMENT SUR LES IMPORTATIONS
Le Nigeria dépend fortement des importations pour satisfaire sa demande alimentaire et agricole en blé instantané et en riz. Chaque année, le pays dépense environ 46 022 000 000 € pour l’importation de produits alimentaires. Cette situation décourage la croissance des MPME dans le pays. Le gouvernement fédéral a introduit certains programmes, tels que les emprunteurs d’ancrage, dans le but de réduire les importations. De même, de nombreuses opportunités existent dans la transformation agricole. C’est pourquoi le gouvernement doit intervenir pour soutenir les fabricants d’équipements de transformation agricole dans le pays.
Dans le même ordre d’idées, des programmes récents tels que le Smallholder Interest Farmers Agricultural Cooperative (SEIFAC) ont grandement contribué à faciliter l’accès au financement pour les MPME nigérianes. Par exemple, un grand nombre de MPME ont bénéficié des initiatives du Nigerian Incentive-based Risk Sharing System for Agricultural Lending (NIRSAL). Le NIRSAL a dépensé plus de N503 000 000 000 en prêts aux MPME du pays. En outre, plus de 103 185 MPME ont bénéficié de prêts d’une valeur de N104 023 000 000. Jusqu’à présent, l’AGSMEIS (Agric Small Medium Enterprises Scheme) accorde des prêts aux MPME. Grâce à l’AGSMEIS, 31 067 MPME ont bénéficié d’un prêt de 116 001 000 000 N en un an.
L’importation, un ennemi de la croissance des MPME
De même, au début de cette année, le gouvernement fédéral a indiqué qu’il « pourrait mettre fin aux importations de poisson » d’ici 2022. Bien que le Nigéria soit l’un des plus grands producteurs de poisson d’Afrique. Mais son déficit annuel s’élève à 2 500 000 tonnes. En onze mois, le Nigeria a dépensé 500 000 000 000 N pour l’importation de poisson. En effet, il s’agit d’une somme énorme qui, en développant nos MPME locales, pourrait améliorer la production de poisson dans le pays.
En outre, dans l’industrie forestière du Nigeria, seuls 974 674 hectares sont productifs, tandis que 2 342 147 hectares sont partiellement productifs. D’où la nécessité de gérer durablement ce secteur. Le secteur doit faire l’objet d’une attention sérieuse pour que le pays puisse répondre à sa future demande en bois.
Enfin, le Nigeria a dépensé des sommes considérables pour l’importation de produits laitiers afin de répondre à la demande nationale. Au début de cette année, le gouvernement nigérian a réduit l’importation de produits laitiers afin de soutenir la production nationale. En outre, la demande de volailles, de poulets et de tonnes d’œufs au Nigeria dépasse les 500 000 000 000, 165 000 000 et 650 000 N, respectivement. C’est une excellente opportunité pour les MPME car l’importation de produits avicoles est interdite.
CONCLUSION
Plus que jamais, le secteur des MPME au Nigeria a besoin d’efforts collectifs compte tenu de son importance pour l’économie et du rôle qu’il joue dans la croissance et le développement économiques. Avec la montée en flèche du chômage des jeunes, combler les lacunes et saisir les opportunités au sein des MPME agricoles, halieutiques et forestières nigérianes est essentiel pour apporter une solution durable à la pauvreté et aux difficultés économiques du pays.