Sur les bords du Niger au Mali, il y a une ville dont on a construit tous les bâtiments en boue.
Les touristes négligent souvent Djenné, mais elle est sans doute un des endroits les plus remarquables en Afrique.
Des marchands l’ont fondée en 8.000 ap.J.C. et ils l’utilisaient comme un lieu de réunion. La ville a prospéré en raison de sa proximité de la rivière qui la liait à autres villes africaines importantes, telles que le Tombouctou. La ville est toujours habitée par une communauté florissante de plus de 30.000 personnes et elle joue un rôle central dans l’administration de la région locale de Mopti.
La Grande Mosquée est le bâtiment le plus frappant à Djenné. On l’a construite en 1906 et elle est classée par l‘UNESCO comme faisant partie du patrimoine mondial depuis 1988. Il va de soi que la mosquée est l’un des monuments les plus frappants en Afrique. Elle est le bâtiment indépendant en boue le plus grand dans le monde et son existence est une vraie démonstration de compétence architecturale. Ses murs peuvent avoir une épaisseur jusqu’à 24 ins et ils fournissent à la fois du soutien et de la protection contre la chaleur extrême. Les capsules céramiques faites à la main, qui restent en haut des minarets (tours), peuvent aussi être enlevées pour ventiler (permettre le passage de l’air) le bâtiment. Les tours sont décorées des œufs d’autruche qui sont un symbole régional de la fécondité.
Une autre partie intégrante de la mosquée sont les poutres en bois qui dépassent de ses murs et lui donnent un style unique et peu commun. Avant tout, les poutres en bois ont une fonction pratique – quand la pluie emporte les murs en boue, la population de la ville peut être debout sur les poutres et aider à reconstruire la mosquée avec la boue fraîche. Cela fait partie d’ un festival annuel qui dure une semaine qui montre l’importance culturelle du bâtiment dans la communauté parce qu’il est la structure la plus grande dans la ville.
Néanmoins, la mosquée est actuellement fermée définitivement aux visiteurs qui ne sont pas musulmans, après avoir été ouverte pendant beaucoup d’années. La fermeture s’est passée après qu’on a permis spécialement à Vogue France de réaliser une séance photo à la mosquée en 1977. Le comportement des mannequins et des photographes français, y compris boire et fumer dans la mosquée, a été considéré comme peu respectueux et après cela, on a définitivement interdit la fréquentation de la mosquée.
Malgré cela, la ville dans son ensemble reste un des endroits les plus fascinants à visiter, pas seulement en Afrique, mais au monde. Plusieurs fouilles importantes ont été réalisées et elles ont permis aux experts d’apprendre plus de la civilisation qui remonte à 3 av.J.C. Il y a peu d’autres endroits qui valorisent et fêtent toujours l’utilisation des éléments naturelles telles que la boue et l’arène dans l’architecture et qui ne sont pas touchés par les matériaux artificiels du siècle actuel. Pour cette raison, Djenné est une ville à ne pas manquer.