Qu’est-ce que c’est la transmission mère-enfant du VIH ?
La transmission mère-enfant du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est quand le VIH est transmis de la femme à l’enfant, pendant la grossesse, l’accouchement, ou l’allaitement. Selon un rapport de l’OMS en avril 2022, 9 % des infections par le VIH sont causées par la transmission verticale.
En Guinée, environ 1,5 % des femmes enceintes sont séropositives. Cependant, la transmission mère-enfant du VIH peut être réduite grâce à des stratégies spécifiques. Celles-ci incluent:
- Prendre des médicaments antirétroviraux pendant la grossesse afin de réduire le risque d’infection du foetus par le sang de la mère via le placenta
- Opter pour une césarienne au lieu d’un accouchement vaginal normal, ce qui réduit le risque que le sang de la mère infecte l’enfant lors de l’accouchement
- Éviter l’allaitement, choisir plutôt de nourrir au biberon avec le lait maternisé
- Administrer des médicaments antirétroviraux au nouveau-né au cours des quatre premières semaines de sa vie
Cette approche combinée réduit le risque que le nouveau-né contracte le VIH à moins de 1 % ou même à moins de 0,1 % si la mère a une charge virale indétectable.
Quels programmes sont dédiés à la prévention de la transmission mère-enfant du VIH ?
Le Programme de prévention de VIH/sida et d’hépatite en Guinée est financé par le Fonds mondial et UNITAID. Il travaille pour fournir gratuitement aux femmes et aux enfants les antirétroviraux indispensables. L’Organisation mondiale de la santé rapporte qu’entre janvier et décembre 2021, 93 % des enfants ont obtenu des résultats négatifs au test de dépistage du VIH, ce qui est une augmentation de 2 % par rapport au chiffre de 91 % de 2020.
Le programme pour les femmes enceintes comprend deux plans différents. Le R3M permet aux mères et à leurs enfants de recevoir des traitements tous les trois mois, tandis qu’avec le R6M le traitement est tous les six mois.
Ces plans de traitement visent à fournir des soins du VIH de haute qualité, tout en instaurant un plan de traitement régulier qui est à la fois gratuit pour les patients et moins exigeant, en termes de coûts ainsi que de ressources humaines, pour les professionnels de la santé.
Après les améliorations observées en Guinée avec l’augmentation des taux d’enfants séronégatifs, ce type de traitement continuera d’aider les mères séropositives à améliorer leur propre santé ainsi que celle de leurs enfants.
Des programmes de santé visant à réduire la transmission mère-enfant du VIH se sont avérés efficaces et rentables. Au niveau mondial, 85 % de femmes séropositives enceintes ont reçu les médicaments nécessaires pour prévenir la transmission verticale en 2020. L’accès s’est amélioré au fil des ans, puisque 73 % des personnes séropositives avaient eu accès à ce traitement à la fin de 2020, ce qui est une augmentation par rapport à 25 % en 2010. Au niveau mondial, ce type de traitement commence à avoir un impact positif sur de plus en plus de personnes vivant avec le sida, surtout pour les femmes séropositives et leurs enfants.
