Introduction :
Au début de février 2022, l’Ouganda a annoncé un investissement de $10 milliards dans un nouveau gisement de pétrole. C’était en partenariat avec une société française et une société chinoise. À partir de 2025, elles espèrent commencer à produire le premier de 1,4 milliards de barils de pétrole de la région. Certaines personnes soutiennent que les conséquences environnementales de ces investissements entraînent plus de mal que de bien. D’autres soutiennent que les pays en développement ont le droit de bénéficier de leurs ressources naturelles.
Quelles seront les conséquences pour l’environnement ?
Cet investissement entraînera des dommages environnementaux. De vastes zones de pâturage ont été défrichées. Des personnes ont également été déplacées de leurs terres agricoles. Certaines de ces personnes n’ont pas encore été indemnisées. Les chantiers émettent également des polluants. Cela peut entraîner des difficultés respiratoires.
En outre, la production de pétrole a des répercussions environnementales plus générales. En tant qu’un combustible fossile, il émane des grandes quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère quand on l’utilise. Cela contribue au réchauffement de la planète. Aussi, il y a le risque de fuites de pétrole qui se sont avérées particulièrement dommageables dans des pays comme le Nigeria. En particulier, les fuites qui coulent dans les sources d’eau réduisent l’accès à l’eau potable et endommagent les réserves de poissons.
Est-ce que l’Ouganda a la responsabilité de combattre le réchauffement climatique mondial ?
Certains des dommages environnementaux causés par les investissements pétroliers sont locaux. Cependant, une grande partie de critiques adressées à l’Ouganda concerne les conséquences des investissements pétroliers sur le réchauffement de la planète. Mais est-ce que ce problème est de la responsabilité de l’Ouganda ? Supposons que l’Ouganda produise autant de pétrole que possible de ce nouveau champ pétrolier. Sa production de combustibles fossiles sera encore faible par rapport à celle de grandes puissances comme les États-Unis, la Russie, ou l’Arabie saoudite. Ces pays, qui ont des réserves très grandes, sont déjà beaucoup plus riches que l’Ouganda. En outre, ils exploitent leurs réserves de pétrole depuis de nombreuses années déjà.
En tant que pays moins riche, l’Ouganda gagnerait plus d’avantages économiques grâce à l’extraction du pétrole que des pays développés. L’industrie pétrolière fournit des opportunités d’emploi et une source de recettes pour le gouvernement. Ces revenus peuvent être investis dans les services publics tels que la santé et l’éducation. D’autres pays ont déjà profité de ces bénéfices.
Il ne semble pas juste de suggérer que l’Ouganda ne peut pas profiter de l’extraction pétrolière simplement parce que les conséquences environnementales sont désormais mieux comprises.
Conclusion :
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles ce n’est peut-être pas une bonne idée pour les pays d’Afrique d’investir dans de nouveaux projets pétroliers. Les dommages à l’environnement du pays peuvent être significatifs. De plus, on peut se demander si cela est logique pour l’économie, car maintenant on met l’accent sur l’énergie verte partout dans le monde.
Cependant, il est peut-être injuste de suggérer que les pays comme l’Ouganda ne devraient pas investir dans le pétrole. Les pays économiquement plus développés produisent beaucoup plus de combustibles fossiles. Ils peuvent aussi atteindre plus facilement un haut niveau de vie sans utiliser les combustibles fossiles. Ainsi, les pays développés devraient être responsables de réduire la production à des niveaux viables. Il s’agit d’un moyen plus équitable et plus efficace de lutter contre le changement climatique.
