Qu’est-ce que c’est la liberté des médias ?
La liberté des médias est la possibilité pour les journalistes de rendre compte librement des questions d’intérêt public. La liberté des médias est liée au droit humain de la liberté d’expression et au droit d’accès à l’information. La possibilité de rapporter librement des informations est un indicateur de la démocratie, car le partage libre d’informations avec d’autres sans crainte de censure ou de représailles est une partie nécessaire d’une société libre. Chacun doit pouvoir se forger sa propre opinion, recevoir et partager des idées par le biais de différents médias sans que les autorités publiques n’interfèrent.
Pourquoi est-ce que la corruption des médias est un problème ?
La corruption des médias peut prendre de nombreuses formes différentes, mais elle implique généralement l’abus de position lors de la prise de décisions éditoriales, comme la couverture (ou la non couverture) de certains sujets d’actualité et la fourniture intentionnelle d’informations biaisées au public. Cela constitue une violation des droits de l’homme car cela permet au public de n’avoir accès qu’à certaines informations. La corruption des médias est également étroitement liée à la corruption politique, car les politiciens peuvent aussi alimenter les médias en histoires pour influencer les opinions politiques sur certains sujets.
La situation au Ghana
La corruption des médias est très courante au Ghana, car un certain nombre de journalistes acceptent des pots-de-vin pour aborder un certain sujet. Au Ghana, les reportages des médias privés sont biaisés en raison de divers facteurs, notamment le manque de journalisme d’investigation et le suivi limité des reportages, ce qui affaiblit la lutte contre la corruption au Ghana.
Le journalisme d’infiltration n’est pas largement pratiqué au Ghana pour découvrir la corruption. Lorsque les journalistes tentent de réaliser un travail d’infiltration, ils sont confrontés à différentes menaces et peuvent être harcelés. Par exemple, en 2019, le journaliste Ahmed Hussein-Suale Divela a été assassiné quelques instants avant de témoigner dans le cadre d’une importante escroquerie de la Fédération ghanéenne de football impliquant des Ghanéens influents.
Les reporters ont le devoir de ne pas laisser l’argent ou leur affiliation politique affecter leur travail. La liberté des médias est plus grande aujourd’hui grâce à des mouvements de lutte contre la corruption tels que #fixthecountry, qui permet à de jeunes Ghanéens de faire campagne contre la corruption par le biais des médias sociaux ; cependant, de nombreuses améliorations doivent encore être apportées pour atteindre un véritable état de démocratie. L’opinion de chacun doit être respectée afin que les médias restent impartiaux.
