QUELLE ÉTAIT LA CRISE ?
Depuis août 2018, la République démocratique du Congo est confrontée à sa dixième épidémie d’Ebola.
L’Ebola est une fièvre extrême qui peut causer la mort. L’Ebola est très contagieux : les humains peuvent l’attraper sur des animaux sauvages et le transmettre ensuite aux autres personnes avec lesquelles ils sont en contact (par exemple en les touchant ou en échangeant leur salive).
Un nouveau vaccin et quelques nouveaux traitements expérimentaux ont été mis au point. Grâce à ces développements, une épidémie dans le nord-ouest du Congo a pu être stoppée en quelques mois seulement. Cela a convaincu les agents de santé que le virus serait plus facile à combattre cette fois-ci.
Malheureusement, le virus s’est propagé à de nouvelles régions où il y a de violents conflits et où de nombreuses personnes sont déplacées. Cela a créé un environnement de méfiance.
Vous pouvez en savoir plus sur le virus Ebola à l’adresse suivante : https://rightforeducation.org/fr/2016/07/ebola-et-vous/
Vous trouverez des informations sur les vaccins ici : https://rightforeducation.org/2019/05/vaccines-and-the-fight-against-ebola/
L’IMPORTANCE D’ÉTABLIR LA CONFIANCE
Des recherches ont montré que le manque de confiance est l’un des principaux obstacles auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires qui tentent de vacciner les personnes vulnérables au virus.
Les grandes organisations internationales qui répondent aux crises ne passent souvent pas beaucoup de temps au même endroit. Il est donc difficile pour les travailleurs humanitaires d’établir une relation avec la communauté, ce qui peut causer des problèmes.
De nombreuses personnes dans les zones touchées de la République démocratique du Congo ont déclaré ne pas avoir suffisamment d’informations sur la vaccination. Cette situation est aggravée par la méfiance généralisée à l’égard des institutions. Beaucoup pensent que le virus a été inventé par le gouvernement, tandis que d’autres craignent que la vaccination ne soit à l’origine du virus.
La culture joue également un rôle énorme dans l’instauration de la confiance. L’un des principaux problèmes de sécurité auxquels sont confrontés les travailleurs de la santé est que les méthodes d’inhumation traditionnelles n’empêchent pas le virus de se propager. Il est difficile d’expliquer aux familles que leur proche ne peut pas être enterré selon la tradition. Certains membres de la communauté peuvent avoir le sentiment que leur culture et leurs coutumes ne sont pas respectées.
QUE PEUVENT EN TIRER LES ORGANISATIONS D’AIDE ?
Même si elles essaient d’aider, le peu de temps que les organisations internationales passent dans la communauté rend difficile l’établissement d’une relation entre les équipes d’intervention et la communauté.
Le retour d’information de la communauté est un outil important. C’est là que les travailleurs humanitaires des organisations internationales demandent aux personnes qu’ils essaient d’aider leur avis sur le travail qu’ils font. Cela aide les équipes d’intervention à comprendre les préoccupations des gens, ce qui signifie qu’elles peuvent modifier leur comportement pour aider la communauté à comprendre leur travail. Par exemple, des rumeurs se sont répandues selon lesquelles les corps placés dans des sacs mortuaires noirs n’étaient pas vraiment enterrés. Les travailleurs humanitaires ont réagi à cette situation en utilisant des sacs mortuaires transparents pour les enterrements.
La confiance n’est pas seulement importante dans la crise Ebola, mais dans toutes les interventions d’urgence. En ce qui concerne l’avenir de la réponse à la crise, les organisations humanitaires pourraient essayer de renforcer le rôle des groupes d’action locaux, qui connaissent la communauté et ont sa confiance.
